Biographie

Mohamed Larbi Temsamani est une figure emblématique de la musique arabo-andalouse,
né à Tanger en 1920 et décédé le 6 janvier 2001. Mohamed Larbi Temsamani a toujours baigné dans la musique andalouse et cela depuis sa plus tendre enfance. En effet, son père qui exerçait la fonction de juge était un grand passionné de la poésie arabo-andalouse. Ainsi, le milieu artistique dans lequel a évolué Mohamed Larbi Temsamani laissait présager la naissance d’un grand passionné de musique arabo-andalouse. En réalité, celui-ci a non seulement donné à ce dernier le goût pour ce genre de musique mais il a aussi joué de manière incroyable un rôle déterminant dans la formation de ce grand musicien qui a su marquer son temps.


Le penchant de Larbi Temsamani se traduit par sa pratique d’instruments de musique alors qu’il était encore tout jeune.
A l’âge de huit ans il avait commencé à pratiquer la flûte. Puis, il apprendra à jouer du luth et du piano. Et par la suite, il s’intéressera à un instrument à archet qui suscitait un grand intérêt au sein des formations traditionnelles, à savoir : l’alto. Mohamed Larbi Temsamani était directeur de l’orchestre qui porte son nom « Orchestre Larbi Temsamani » et il a aussi été nommé directeur du conservatoire de Tétouan. La plupart des musiciens avec qui il collaborait étaient tous professeurs au conservatoire.

L'école de Larbi Temsamani, héritière de la tradition de la musique arabo-andalouse,
musique festive dont les racines remontent à l'occupation de l'Andalousie, a su apporter une innovation à cet art. Venez découvrir cette musique au son résolument entraînant, peu connue en France. La musique arabo-andalouse est avant tout une tradition qui se transmet depuis toujours, de générations en générations. Elle est présente dans tous les pays du Maghreb, sous diverses formes. Le Maroc reste cependant le pays où elle s'est le plus développée, en raison évidemment de sa proximité géographique avec l'Espagne.

Cette école reste le symbole de la combinaison réussie entre la musique européenne, et surtout andalouse, avec la musique d'Afrique du Nord. Cet art laisse transparaître toute la nostalgie des Musulmans suite à leur départ de l'Espagne au XVème Siècle (la reconquête de l’Espagne par les chrétiens ayant pris fin en 1492). Espérant conserver un lien avec cette région idéalisée, ils ont continué à préserver cet art.

A vrai dire, la musique arabo-andalouse est entièrement rédigée dans les 12 noubas, qui regroupent l'ensemble des textes poétiques en langue arabe et les sonorités dominantes sur lesquels les jouer. Ainsi, on aurait pu penser que ces textes figés et la rigidité qui les accompagne rendaient impossible tout changement postérieur.

Larbi Temsamani est une figure emblématique de ce mouvement car il a su, tout au long de sa vie, apporter changement et modernité à une musique dont une caractéristique majeure reste sa tradition pourtant réputée inaltérable. On désigne par l’école de Larbi Temsamani un courant musical particulier ayant donné naissance à de nombreux groupes qui ont tenu à le préserver, dont certains sont présentés sur notre site.

En ce qui concerne le style musical de feu Mohamed Larbi Temsamani il est possible de mettre en exergue qu’il incarne à la perfection une musique arabo-andalouse entre tradition et modernité. Effectivement, ce dernier a su innover dans cet « art traditionnel » et être ainsi l’auteur de son propre style. Ainsi, Mohamed Larbi Temsamani constitue la figure du changement, voulant s’écarter de ce que nous pouvons appeler une « tradition de routine » : « celle qui maintient et reproduit sans se poser de questions ni de pouvoir y répondre, il faisait remarquer que dans la tradition elle-même, nous ne pouvons observer que le mouvement, que le changement ».

En conclusion, feu Mohamed Larbi Temsamani a marqué son époque par son authenticité et sa grande aisance à innover dans cet « art traditionnel ». Grâce à son savoir faire, il est encore aujourd’hui admiré par tous les musiciens de musique arabo-andalouse. En effet, ils voient en lui un modèle à suivre afin que cet « art traditionnel » ne se perde pas et qu’il se transmette de générations en générations.

Parmi les musiciens avec qui feu Mohamed Larbi Temsamani collaborait

Nous retrouvons :

Violon :
Abdessadaq Chekara, Alghali Al Harraq

Violes :
Al berdii, Ahmed Chentouf, Ouardighi

Violoncelle :
Mohamed Ben Ayyad

Oud :
Mohamed Larbi Temsamani, Mokhtar M'farrej, Mohamed Hayun Salhi et Abdellah Chekara

Rabāb :
Larbi Al Ghazi et ensuite Ben Mkhout

Quanoun :
Essiidi Sebbah

Clarinette :
Alaoui Ahmed M'rabet

Saxophone :
Akriche

Darbouka :
Ahmed Hrazem et ensuite Mustafa El Homrani

Tar :
Ben Mkhout et ensuite Abdelaziz Al Harraq

Voix solistes :
Abdessadaq Chekara, Ahmed Hrazem et Zohra Abettiw